Angélique Kerber, l’inattendue
23 octobre 2016Du 23 au 30 octobre 2016 se dérouleront les Masters WTA à Singapour. Angélique Kerber, la récente numéro 1 mondiale, en sera la tête d’affiche. Retour sur une saison exceptionnelle pour l’Allemande.
En janvier dernier, Angélique Kerber, alors n°6 mondiale, avait créé la sensation en battant Serena Williams en finale de l’Open d’Australie. En privant l’Américaine de son 22ème titre du Grand Chelem, elle empêchait également cette dernière d’égaler le record de Steffi Graf et devenait du même coup la première joueuse d’outre-Rhin à remporter un tournoi du Grand Chelem depuis son illustre compatriote à Roland Garros, en 1999.
Propulsée à la place de numéro 2 mondiale, Angélique Kerber ignorait encore que sa carrière brillerait un peu plus neuf mois plus tard. A l’époque, les mots « surprise » et « sensation » ont semblé devoir coller définitivement à « Angie », qui, si elle avait toujours fait montre de talent, était jusque-là limitée par son irrégularité et son mental fluctuant.
De plus, la native de Brême est loin de correspondre au profil « jeune espoir » dont on attend l’éclosion année après année. En 2016 encore, pas de confirmation pour Belinda Bencic, pas de coup d’éclat des Françaises Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, pas d’arrivée tonitruantes des talents annoncés Ana Konjuh, Jelena Ostapenko ou Yulia Putintseva.
Si Garbine Muguruza a confirmé en gagnant Roland Garros qu’on la verrait un petit moment dans le top 5, si Karolina Pliskova (24 ans) et Madison Keys (21 ans), semblent devenir des valeurs sûres du circuit, celle qui a dominé le tennis féminin est bien Angélique Kerber, du haut de ses 28 ans.
Durablement ? C’est une question qui mérite d’être posée sur un circuit ou la régularité n’est pas la règle si on ne s’appelle pas Serena Williams. Mais à 35 ans, l’Américaine risque de laisser de plus en plus de place à la concurrence. La nouvelle numéro 1 mondiale pourrait être celle qui la remplacera : quand nombre de joueuses peinent à confirmer après un premier coup d’éclat en Grand Chelem, la gauchère allemande n’a, elle, pas traîné. Après une finale à Wimbledon, une médaille d’argent aux Jeux Olympiques et un triomphe à l’US Open, elle arrive à Singapour dans la peau d’une favorite, un statut qu’elle ne semble pas avoir de mal à assumer lors des grands rendez-vous.
En outre, elle a peu de pression sur les épaules : grâce à l’absence de Serena Williams, elle est assurée de finir la saison en tant que numéro 1 mondiale pour la première fois de sa carrière. Pour conclure une saison de haut vol, il ne reste plus qu’à Angélique Kerber à affirmer sa domination sur ses rivales des Masters. Agnieszka Radwanska, Simona Halep, Karolina Pliskova, Garbine Muguruza, Madison Keys, Daniela Cibulkova et Svetlana Kuznetsova sont prévenues.