Paris 2024 – Emilie Le Pennec : « Sur les J.O., pendant 15 jours, on ne dort pas. »
24 février 2024Championne Olympique de Gymnastique à Athènes en 2004, Emilie le Pennec sera aux commentaires de Jeux Olympiques de Paris 2024 pour Eurosport. Lors de la présentation du dispositif de la chaine le 6 février à Paris, on a senti l’ancienne gymnaste impatiente d’y être. Interview.
Émilie, on vous imagine ravie de commenter les Jeux Olympiques sur Eurosport à Paris cet été.
Exactement ! Ravie, c’est le mot ! Excitée aussi car je pense que toute l’année olympique est pleine d’excitation. Là, je trouve que depuis le 1er janvier 2024, on sent la vibration olympique de partout.
En vous aussi ?
Oui en moi aussi. J’ai hâte de commencer et j’ai hâte de commenter parce que je pense que ça va encore être exceptionnel la gymnastique cet été. Et je pense exceptionnel aussi pour nous les Françaises et les Français en gym. On croise les doigts mais il y a le travail qui est là derrière, les derniers résultats le montrent. Donc oui, je suis impatiente.
Avec cette excitation aussi sur le fait que quand on est en France et qu’on est athlète, il y a le surplus de motivation. Est -ce que c’est un peu la même chose quand on va être aux commentaires ? On va être un peu plus chauvin ?
On est toujours chauvin, soyez honnête. Qu’on soit à l’étranger ou pas. Après on est à la maison donc on se sent à l’aise, on n’a pas besoin de chercher qui, quoi, ou…
Et l’avantage, vous serez en salle et pas en cabine comme à Tokyo. Sans décalage horaire.
Exactement, pas de décalage horaire. On sait que les gens, ils seront devant leur télé, ça sera des horaires top. On va pouvoir tous se retrouver le soir. Franchement, c’est génial. J’ai hâte.
Ça va arriver très, très vite. Comment vous vous préparez justement à ces J .O. qui sont quasiment demain ?
D’un point de vue fatigue, j’ai un petit bébé de 7 mois, donc je m’entraîne à ne pas dormir la nuit. (Rires) Voilà, ça fait l’endurance. Parce que clairement, sur les J .O., pendant 15 jours, on ne dort pas. Donc je m’entraîne comme ça. Après, pour le reste, de toute façon, on suit l’actualité gymnique, on regarde. Quelques semaines avant les Jeux, j’aime bien me refaire un petit peu le code de pointage de la gymnastique pour être un petit peu aux taquets parce que c’est quand même compliqué.
Il y a des choses qui changent, parfois d’une année sur l ‘autre ?
Exactement. Sur les J .O., ça change. Bon, il y a quelques trucs que je connais. Après, voilà, mon métier, c’est pas de commenter au quotidien. J’ai un autre métier en parallèle. Donc 10 semaines avant, je me replonge vraiment dedans. Et puis, après, de toute façon, la magie opère avec le journaliste avec qui on est, avec qui on commente. Je connais bien Anne Boyer avec qui je vais commenter pour Eurosport. Donc c’est un beau duo. Et après, les choses se font naturellement à l’antenne.
À l’instinct ?
À l’instinct, oui… Ou au talent, comme dirait mon beau fils (rires).