RG19 – Le tableau

RG19 – Le tableau

24 mai 2019 Non Par Virginie Bonnamy

C’est hier, jeudi 23 mai, qu’a été tiré au sort le grand tableau de l’édition 2019 de Roland Garros. N’y manquent que les 13 qualifiées, dont on connaîtra les noms aujourd’hui. Si aucun parcours n’est écrit à l’avance, la tenante du titre, Simona Halep, semble la mieux placée pour doubler la mise.

Tête de série n°3, la Roumaine n’a plus besoin de prouver que la terre battue est définitivement sa surface préférée. Déjà finaliste en 2014 et 2017, elle a enfin soulevé le trophée à sa troisième tentative en 2018. Cette année, elle arrive néanmoins Porte d’Auteuil sans titre sur l’ocre : battue sèchement par Kiki Bertens en finale à Madrid, elle a ensuite été dominée par Marketa Vondrousova à Rome.
Sa campagne parisienne commencera par un affrontement avec Ajla Tomljanovic, 47e mondiale, sans grande référence sur terre battue. Dans le quart de tableau de la Roumaine se trouvent également Anett Kontaveit, Aryna Sabalenka, Daria Kasatkina et Petra Kvitova.

La numéro 1 mondiale, Naomi Osaka, constitue une inconnue. Quart de finaliste à Madrid et Rome, demi-finaliste à Stuttgart, la Japonaise n’ai ni raté ni réussi sa saison sur terre, et, surtout, abandonné deux fois (à Stuttgart puis Rome). Blessure sérieuse ? Volonté de se préserver ? Beaucoup voient en la Japonaise une joueuse de dur plus que de terre battue, mais elle réfute cette idée : son jeu peut s’adapter sur terre. Si elle ne fait pas figure de favorite, l’oublier serait une erreur. Comme son idole Serena Williams, Naomi Osaka semble vouloir privilégier les tournois du Grand Chelem. La route sera longue néanmoins : si elle s’impose face à Anna-Karolina Schmiedlova au premier tour, l’attendra la vainqueur du choc entre Victoria Azarenka et Jelena Ostapenko. Ce quart de tableau réunit également les noms de Caroline Garcia, quart de finaliste en 2017, huitième de finaliste l’an dernier, Madison Keys, demi-finaliste en 2018, Serena Williams, qu’on ne présente plus, Ash Barty, en pleine progression, ou Maria Sakkari, l’une des joueuses en forme de ces dernières semaines. Autant dire que la route vers les demi-finales sera semée d’embûches pour la numéro 1 mondiale !

Dans le bas du tableau, la numéro 2 mondiale, Karolina Pliskova, n’a pas été beaucoup plus chanceuse. Demi-finaliste à Paris en 2017, titrée à Rome la semaine dernière, la Tchèque sait être une bonne joueuse de terre battue. Néanmoins, si elle s’impose face à Madison Brengle d’entrée, elle aura peut-être à affronter Svetlana Kuznetsova, vainqueur ici en 2009. Par la suite, Kristina Mladenovic, Julia Goerges, Caroline Wozniacki, Anastasija Sevastova ou Marketa Vondrousova pourraient l’affronter : des matches à la portée de la Tchèque, mais l’inverse est vrai aussi !

Enfin, Kiki Bertens, tête de série n°4 et prétendante au titre et à la place de numéro 1 mondiale à l’issue du tournoi a encore tout à prouver en Grand Chelem. La terre battue est sa surface favorite, et ses demi-finales à Rome et Stuttgart ainsi que son titre à Madrid sont là pour en attester. Pourtant, à l’exception d’une demi-finale en 2016, la Néerlandaise n’a jamais brillé Porte d’Auteuil. Auréolée d’un statut de favorite quasiment équivalent à celui de Simona Halep, saura-t-elle gérer les attentes qui pèseront sur elles ?
Son premier tour, facile sur le papier, sera un test : Pauline Parmentier, sur ses terres, sur sa surface favorite, vendra chèrement sa peau. La suite ne sera pas plus aisé : un possible deuxième tour face à Alizé Cornet, puis un affrontement avec Johanna Konta, qui l’a battue à Rome. Ce quart de tableau abrite également les noms de Belinda Bencic, Elina Svitolina, Venus Williams, Garbine Muguruza et Sloane Stephens, finaliste l’an dernier, jamais aussi dangereuse qu’en Grand Chelem quand elle passe l’écueil des premiers tours.

Les favorites Femmes de Sport : Simona Halep, Sloane Stephens
A surveiller : Maria Sakkari, Kristina Mladenovic, Marketa Vondrousova
« Elles ne sont pas favorites mais ça n’étonnera personne si elles s’imposent«  : Naomi Osaka, Serena Williams