Emmanuel Coeuret : « L’humain ça compte, le réseau aussi. »

Emmanuel Coeuret : « L’humain ça compte, le réseau aussi. »

25 septembre 2015 Non Par Florian Polteau

Après avoir failli disparaître il y a un peu plus d’un, Nantes-Rezé, sauvé in extremis et avec des moyens limités, a terminé 8e de la LFB et gagné sa place européenne en allant en finale du Challenge Round. Emmanuel Coeuret, le coach des Déferlantes, pour qui les relations humaines comptent beaucoup, nous a accordé quelques minutes avant l’Open LFB ce week-end.

Les étés sont toujours un peu compliqués à Nantes. En coulisses l’an dernier, et cette année, c’est l’effectif qui est chamboulé. Qu’est-ce qu’on se dit ? Encore un nouveau challenge ?

Qu’il y ait des changements ou pas de changement, je pense qu’on part toujours dans des nouveaux challenges. Là le renouvellement était inévitable et j’ai tendance à dire presque nécessaire parce qu’à un moment, ça ronronne. Donc là, on est partis avec des anciennes et surtout beaucoup de nouvelles. Le gros changement, c’est qu’avant, on n’avait pas beaucoup d’étrangères et là, on en a plus, nous en avons cinq cette année. Voilà, on repart, on essaie de faire le maximum et ça permet à un coach de se remettre en question donc c’est plutôt bien.

Avec tous ces mouvements, il va falloir retrouver un système de jeu, réhabituer les filles à jouer ensemble. Quels sont les objectifs de Nantes cette saison ?

Ce n’est pas ce qui m’inquiète. Ce qui m’inquiète, c’est les profils que vont présenter les adversaires. Après, l’objectif il est comme tous les ans à Nantes, être européen. On sait très bien que si on veut recruter des joueuses comme on l’a fait cette année, le fait de jouer une coupe d’Europe va nous amener ces opportunités. La 8ème place ça serait pas mal, comme l’an dernier. Voire plus.

On est sûr d’être européen quand on est 8ème ?

Oui la preuve : l’an dernier on a fini 8ème et on a gagné notre place européenne grâce au Challenge Round. On a fini 8ème, alors qu’il n’y avait que trois places… L’espoir c’est important !

Avec tous ces mouvements, est-ce que le système va changer ou vous allez continuer avec votre philosophie ?

La philosophie de jeu, on essaie de l’inculquer aux joueuses et puis après quand on recrute une fille, on sait un peu ce qu’elle est capable de faire. Pour l’instant je touche du bois, car ça a plutôt l’air de bien fonctionner mais le match de l’Open est déterminant donc j’espère que ça va aller. Si on continue le travail qu’on a fait en préparation, oui ça aura le même style, avec des joueuses différentes, des profils différents. Ce que j’apprécie aussi chez les joueuses, c’est le style de personnalité, dans le jeu et en dehors. Et de ce côté-là c’est plutôt bien.

C’est quelque chose qui auquel vous attachez beaucoup d’importance. On sait que vous êtes un coach proche de ses joueuses, très basé aussi sur l’humain… Ça compte quand vous recrutez une joueuse aussi ?

Oui oui ça compte. Après il faut aussi avoir la chance d’avoir un réseau. Et sur ce point, Shona Thoburn nous a filé un bon coup de main car si on a récupéré Katherine Plouffe. C’est grâce à elle. Elle connaît aussi pas mal de joueuses, ça fait partie d’un réseau. L’humain ça compte, le réseau aussi. Donc voilà, on fait avec les moyens qu’on a, et après humainement c’est quelque chose qui m’importe beaucoup. De ce côté-là pour l’instant, on est dans le vrai, mais on attend la suite pour voir si on est vraiment vraiment dans le vrai ! (rires)