EHF Euro 2018 – O. Krumbholz : « Il y a beaucoup de sentiments. »

EHF Euro 2018 – O. Krumbholz : « Il y a beaucoup de sentiments. »

17 décembre 2018 Non Par Florian Polteau

Juste après la victoire de l’Equipe de France à l’Euro 2018, Olivier Krumbholz nous accordé quelques instants pour revenir sur cette fabuleuse aventure conclue par le premier titre européen de l’Equipe de France.

Olivier quel est le sentiment après cette victoire à la maison ?

Il y a plusieurs sentiments. D’abord de la joie, mais aussi de la fierté parce que le parcours est magnifique. On a pris un plaisir immense dans ce match qui était particulièrement stressant. On a souvent mené mais de peu, la Russie revenait. Il y avait toujours cette peur que la machine russe s’emballe et qu’on finisse par craquer. Mais le carton rouge d’Allison Pineau nous a donné une force extraordinaire et ça a donné de la force au public. A partir de là, à partir de ce carton rouge, le public qui nous avait déjà bien soutenu avant a été fabuleux. Les Russes ont alors ramé à contre-courant, face au vent alors que nous ne touchions plus terre en défense.

On a senti l’équipe de France intouchable à ce moment là, on a le sentiment que plus rien ne pouvait vous arriver ensuite.

Oui c’est ça. On a réglé nos problèmes défensifs parce qu’on a eu du culot. Avec la rage, on est monté plus haut et à partir du moment où on empêche les Russes de se lancer et de prendre de la vitesse, elles sont en grandes difficultés. On a aussi fait quelques arrêts déterminants et des entrées qui nous ont permis de conserver notre écart comme celle d’Astrid N’Gouan qui nous a fait du bien à un moment où on avait du mal à marquer des buts. Je pense que l’expérience des joueuses « anciennes » comme Camille Ayglon, Alexandra Lacrabère, Amandine Leynaud ou Siraba Dembélé leur ont permis de jouer leur rôle parfaitement.

On a senti après l’expulsion que vos joueuses ont pris un leadership naturel, comme si elles était dans une forme de transe.

C’est ça, elles étaient en transe ! La rage est montée mais une rage constructive, une froide colère, une colère maîtrisée qu’elles ont extrêmement bien utilisé. C’est peut-être le moment d’anthologie de la défense française depuis que je l’entraîne.

Qu’est-ce qui est le plus fort émotionnellement, le titre mondial de l’an dernier en Allemagne ou gagner ce titre européen en France ?

C’est plus fort ce titre là parce que qu’on le veuille ou non nous avions la pression tout au long de cette année. On savait que notre parcours serait déterminant pour la vente des billets car il restait encore des billets à vendre notamment sur ce dernier week-end. Donc l’équipe de France à rempli sa mission mais tout au bout tout au bout.

Il y a la qualification pour Tokyo et puis cette continuité du très haut niveau depuis 3-4 ans.

Oui ma plus grande fierté c’est la régularité de l’équipe.