EHF Euro 2018 – A. Pineau : « C’est indescriptible ! »

EHF Euro 2018 – A. Pineau : « C’est indescriptible ! »

17 décembre 2018 Non Par Florian Polteau

Disqualifiée par les arbitres en début de seconde période pour un penalty tiré un peu trop près de la tête de la gardienne russe, Allison Pineau a vécu une drôle de finale où se sont mêlés beaucoup de sentiments.

Allison, quels sont vos sentiments après cette finale qui a été un peu bizarre à vivre pour vous ?

Le premier c’est que je suis très très très heureuse du dénouement final parce que je pense que je m’en serai voulue jusqu’à la fin de ma carrière si on n’avait pas eu ce scénario. 

Oui mais on ne peut pas vous en vouloir, vous ne faites pas exprès de tirer ce penalty à cet endroit.

Non c’est vrai et en plus la balle ne va pas directement dans la tête de la gardienne et la règle dit « si la balle va directement dans sa tête. » Ce qui est très frustrant, c’est que les arbitres vont voir la vidéo et qu’elles me mettent quand même le carton rouge. C’est à se demander à quoi sert la vidéo finalement.

Bizarrement on a senti vos coéquipières galvanisées et plus soudées après ça.

Oui ça les galvanisé comme vous dites. Tout le monde savait que c’était injuste car ce n’est pas la règle, on ne comprend pas pourquoi on m’exclut alors que le but rentre et en plus il est validé ! Des buts comme ça je peux vous dire que tout au long de ma carrière il y en a eu. Je les vois des fois les balles que nos adversaires tirent sur nos gardiennes. Elles ont les oreilles qui sifflent et ce n’est pas pour autant qu’il y a carton rouge donc tant pis c’est comme ça, l’essentiel est ailleurs aujourd’hui. On ne va pas ressasser 10 000 ans ce fait. J’espère juste qu’elles feront des excuses.

Au delà de tout ça, il y a un titre, un doublé et un billet pour Tokyo, vous ne pouvez être qu’heureuse de ce dénouement.

Je suis tellement, tellement, tellement heureuse en fait. On a rempli notre contrat, on a rempli les salles, on a rempli Bercy c’est… je ne trouve pas les mots en fait.

C’est un sentiment fort de gagner à la maison ?

C’est indescriptible. C’est un tel privilège. C’est la deuxième fois que je le vis, la première fois j’avais perdu ici en quart de finale au Mondial 2007, c’était ma première compétition… Là je gagne une finale à la maison, c’est énorme.