Pauline Ado Championne du Monde de Surf ISA 2017
22 mai 2017Pauline Ado (à gauche sur la photo) a décroché ce lundi 22 mai le titre de Championne du Monde de Surf ISA à Biarritz en devançant une autre française, Johanne Defay (à droite sur la photo), pour un doublé historique.
Il fallait être matinal pour voir Pauline Ado remporter l’épreuve féminine des Championnats du Monde de Surf ISA qui se déroulent sur ses terres à Biarrtiz ce lundi 22 mai. Lors d’une épreuve ultra condensée qui s’est déroulée sur 3 jours, samedi 20, dimanche 21 et donc ce lundi 22 au matin avec des demi-finales qui ont débuté aux environs de 8h ; la surfeuse française s’est adjugé un titre qui lui offre une belle renaissance après un début de saison difficile sur le circuit de la World Surf League.
Avec un score de 12.17, la native d’Anglet a disposé d’une autre française, la réunionnaise Johanne Defay, qui a scoré 10.43. Les deux autres finalistes que sont Leilani McGonagle (Costa Rica) et Bianca Buitendag (Afrique du Sud), autre grand nom du surf à participer à cette compétition, n’ont pas dépassé les 10 points avec respectivement 8.40 et 7.47.
Dans un plan d’eau qui était encore à marée basse, les deux françaises se sont livrées à un duel acharné. Lors de cette dernière série, Pauline Ado a frappé fort la première sous la forme d’un 6,50 en récompense d’une gauche saupoudrée de deux turns backside. La réponse de Johanne Defay a été immédiate ou presque (6,00), la Basque et la Réunionnaise rivalisant d’efforts et de technicité sur les rares gauches à potentiel se présentant sous leurs dérives. À dix minutes du buzzer, Pauline Ado s’est fendue d’un nouvel enchaînement backside pour se porter en tête du heat. Une position dominante que Johanne Defay n’a pas réussi à lui contester par la suite. A contrario, « Popo » a scellé sa victoire dans les dernièrs instants par l’intermédiaire d’une nouvelle gauche (5,67).
Six ans après Canelle Bulard en 2011 au Panama, c’est une nouvelle victoire française dans cette épreuve, mieux c’est un doublé historique. Pour Pauline Ado, c’est aussi un 2e titre mondial puisque la surfeuse basque avait déjà décroché un titre ISA mais en junior en 2006. L’an dernier au Costa Rica, sur la même épreuve, elle avait déjà atteint la finale mais avait terminé à la 3e place.
Les réactions* :
Pauline Ado (1re de la finale) : « Je suis trop contente, c’est la quatrième fois que je participe à cette compétition, j’atteins la finale à chaque fois, mais je n’avais jamais réussi encore à bien maîtriser une finale, à montrer mon surf. En plus je gagne ici en France. Après des résultats un peu compliqués sur le Tour, ça fait vraiment du bien. Depuis les premières séries, je vois plein de têtes connues sur la plage, je ne m’attendais pas à tout ça. Hier en particulier, c’était émouvant de voir tout ce monde. Aujourd’hui, ma famille et mes amis étaient présents, c’est top. Les conditions étaient compliquées ce matin, on a eu moins de gros scores. En finale, on avait une sorte de bonne énergie avec Johanne. Pour l’équipe, c’était important de faire un gros résultat chacune. J’ai réussi à prendre deux bonnes vagues au début et ça a suffi. Je n’ai pas beaucoup enchaîné de séries sur le CT depuis le début de la saison, c’est un manque de rythme qui me fait un peu défaut, mais ces Mondiaux m’ont permis d’enchaîner pas mal de séries, ça fait du bien. J’espère maintenant continuer sur ma lancée aux Fidji. »
Johanne Defay (2e de la finale) : « Je suis trop contente pour Pauline et pour l’équipe. On a fait le boulot. Les conditions n’étaient pas faciles ce matin, c’était petit, on a un peu galéré. La France est un team très soudé. Depuis les juniors, on nous transmet ces valeurs, c’est très important. On a prouvé en tant que compétitrices que lorsqu’on a besoin de nous, on sait répondre présent. On a passé de bons moments ensemble, le public nous a beaucoup supportées. On souhaite maintenant bonne chance et bon courage aux garçons, ça ne va pas être facile parce que les conditions vont être petites. Ça va être la guerre à mon avis ! On va les supporter de loin puisqu’on part pour les Fidji. J’aurais voulu arriver bien avant là-bas pour m’entraîner, mais j’ai vu que les conditions étaient plutôt petites, donc pour l’instant ça ne nécessitera pas un gros temps d’adaptation, c’est plutôt une bonne nouvelle. Le travail se fait en amont de toute manière, j’ai confiance dans le travail que j’ai mené à La Réunion avec mon coach Simon. Je pense que ça va payer.»
* Propos recueillis par la FF Surf
Pour en savoir plus sur Pauline Ado, revivez notre Selfinterview réalisée cet hiver :