Basket – Nice – Montañana : « Je pense que l’Espagne a le meilleur vivier de jeunes joueuses »
19 novembre 2013Nous avons interviewé Anna Montañana, joueuse de l’équipe de Nice. Après sept journées de championnat, Nice a accumulé deux victoires et l’équipe progresse davantage à chaque fois. Anna Montañana nous raconte les débuts avec son club, sa nouvelle expérience en France et nous parle aussi de basket espagnol.
Un mois s’est écoulé depuis tes débuts dans le championnat français avec l’équipe de Nice, comment te sens-tu avec cette nouvelle équipe?
Nous sommes une équipe très jeune et presque toutes nouvelles, donc au fur et à mesure qu’avancera le championnat nous allons nous améliorer, nous avons de la marge. Moi aussi j’évolue et je travaille pour améliorer mes performances.
Vous n’avez pour l’instant gagné que deux matchs, mais lors des dernières rencontres la différence de points était minime. Selon toi, qu’est-ce qu’il manque pour l’instant à l’équipe pour inverser la tendance?
Comme je disais, nous sommes une équipe très jeune et cela se voit dans dans les dernières minutes de nos matchs. Malgré cela, nous avons été sur le point de gagner plusieurs matchs et j’espère que nous allons nous améliorer contre Mondeville*. Notre objectif est d’améliorer notre jeu de match en match ainsi que notre prise de décision, notamment dans les derniers instants.
Jusqu’à présent, quelle joueuse du championnat français t’a le plus impressionnée?
Le championnat me semble très homogène et compétitif. Cela fait un moment que je suis le championnat donc je savais où je venais. Les équipes sont physiques et plus soudées, il n’y a pas de grandes « stars » mais beaucoup de joueuses peuvent faire basculer un match.
Y-a t-il une équipe en particulier que tu as hâte de rencontrer ou que tu as déjà rencontré?
A vrai dire, aucune équipe en particulier. Pour moi le plus important c’est de gagner des matchs pour que l’équipe et le club soient rassurés et de cette façon nous pouvons mieux travailler. Notre objectif est de se maintenir et nous y arriverons quand nous serons capables de produire un bon jeu.
Est-ce que l’idée de réunir à l’Open toutes les équipes du championnat pour disputer le premier match de la saison t’a plu?
Je trouve que c’est une très bonne initiative. Toutes les équipes se rencontrent, il y a du temps pour réaliser des activités de marketing, des photos, des interviews… L’organisation a été très professionnelle et personnellement cela m’a beaucoup plu.
C’est la première fois que tu joues en France. Après un mois passé ici, quelles différences peux-tu faire entre le championnat français et le championnat espagnol?
Il est possible que le championnat français soit actuellement plus physique et que le niveau général soit aussi plus élevé. Comme en Espagne, sans compter les deux équipes d’Euroligue**, toutes les équipes peuvent gagner.
Et au niveau du public?
Je pense aussi qu’il y a un peu plus de public en France, à l’exception du public de Salamanque et de Rivas.
Qu’est-ce qu’il te plaît le plus en France?
J’aime l’organisation et le professionnalisme en général. En plus, j’adore Nice, c’est une ville qui ressemble à Valence. J’ai ici ma famille maternelle ce qui m’aide à être totalement adaptée à la vie française.
Qu’est-ce qui te manque le plus en Espagne?
Bien évidemment ma famille et mes amis. J’ai deux neveux et ils grandissent sans que je sois à leurs côtés. Quoi qu’il en soit la vie ici est très semblable à la vie espagnole, du moins dans le sud. Et ma famille me rend visite aussi ce qui fait que je me sens bien à Nice.
Suis-tu à distance le championnat espagnol? Quelles sont tes impressions sur le début de championnat?
J’ai l’impression qu’il y a deux équipes bien au dessus du reste et je ne pense pas qu’elles aient beaucoup de difficultés à gagner tous leurs matchs. Pour le reste du classement cela dépendra de comment elles s’entraînent parce que le niveau est relativement similaire. Depuis Nice, je suis les matchs tous les week-end, j’aime suivre toutes les compétitions européennes.
Tu es la plus jeune joueuse à avoir débuté dans la plus grande compétition espagnole. Après toutes ces années, comment te rappelles-tu ce moment là?
Je m’en souviens comme si c’était hier. Je pourrais dire ce que j’ai fait pendant ces deux minutes. Ce fut une grande motivation pour vouloir être joueuse professionnelle et continuer de m’entraîner. C’était la veille de mes 14 ans.
Que penses-tu de la nouvelle génération de la sélection espagnole?
Sur le plan européen, je crois qu’en Espagne nous avons le meilleur vivier de jeunes joueuses et des joueuses en sortiront régulièrement car on travaille très bien et ce, dés le plus jeune âge. De plus, nous avons quelque chose, inné ou que nous apprenons, qui est la compétition. Il me semble que dans ce domaine nous sommes les meilleures d’Europe et grâce à ça nous comblons d’autres déficiences.
Que penses-tu faire après ta carrière sportive?
J’adorerais continuer dans le monde du basket, c’est ma passion. Pour l’instant, je me vois bien entraîneure, j’aimerais bien aussi essayer avec les garçons. En ce moment, j’ai deux casquettes, celle de joueuse et celle de présidente d’un club à Valence, le CB L’horta Godella et j’aime aussi pouvoir aider de l’autre côté. Quoi qu’il en soit, je suis plus du genre à vivre le basket depuis le terrain.
Par Agathe Ripoche
*Nice a battu Mondeville sur un score de 66 à 57
**Rivas Ecópolis et Perfumerías Avenida
Agathe qui est bilingue avait initialement réalisé cette interview pour le blog Zona Dos-Tres, à lire en espagnol ici.