Vendée Globe 2020 – 20 enfants sauvés et un top 10 pour Sam Davies
22 novembre 2020Après deux semaines de course autour du monde, le Vendée Globe 2020 se passe très bien pour Sam Davies qui pointe toujours dans le TOP 10. Mieux, le volet solidaire de son projet a déjà permis de sauver 20 enfants.
(Infos Initiatives-Coeur)
Partie des Sables-d’Olonne depuis près de deux semaines, Sam Davies fait un joli Vendée Globe à tous niveaux. Le volet solidaire est un succès puisque son aventure a déjà permis de collecter des fonds permettant d’opérer 20 enfants grâce aux clics du public sur ses photos et vidéos sur les comptes Facebook et Instagram d’Initiatives-Cœur. Côté sportif, Sam est dans le match et file à vive allure en Atlantique Sud, toujours dans le Top 10. Elle va devoir choisir la meilleure trajectoire pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène.
« 20 enfants sauvés : merci aux personnes suivent le projet, ce n’est que le début »
« Je suis très heureuse que nous ayons déjà réussi à sauver 20 enfants. Nous sommes bien partis pour atteindre l’objectif d’opérer 60 enfants d’ici à la fin du Vendée Globe. Je me donne à fond pour partager mon aventure et c’est une belle récompense. Merci aux personnes qui suivent le projet, c’est grâce à elles qu’on en est là. On continue comme ça, on ne lâche pas ! La route est encore longue, ce n’est que le début et les enfants comptent sur nous. »
Rappelons que l’opération 1 clic = 1 cœur a été lancée le 17 octobre, dès l’ouverture du village du Vendée Globe. Sa mécanique est simple : pour chaque nouveau fan et chaque partage sur les pages Facebook et Instagram d’Initiatives-Cœur, 1€ est reversé par les sponsors mécènes du bateau (Initiatives, K-Line et VINCI Énergies) à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque qui permet à des enfants atteints de malformations cardiaques et venant de pays défavorisés de se faire opérer en France lorsque cela est impossible chez eux faute de moyens techniques ou financiers. 231 enfants ont ainsi pu être pris en charge grâce au bateau depuis le lancement du projet, en 2009.
« Penser aux enfants me donne de la force et de la motivation »
« Jeudi, j’étais épuisée, il y avait quelques trucs qui ne marchaient pas sur le bateau. C’était une journée difficile. Mais en pensant aux enfants, j’ai trouvé la force et la motivation pour gérer les petits problèmes techniques. Penser aux enfants permet de relativiser dans les moments difficiles. »
« J’ai traversé le Pot au Noir avec toujours un ris dans la grand-voile, ce qui est rare »
« Côté sportif, la traversée du Pot au Noir s’est bien passée. C’était tout de même sportif car pendant 24 heures j’ai dû affronter des grains costauds avec 35 nœuds de vent. Il fallait bien gérer le bateau pour ne pas casser. Je n’ai pas du tout dormi pendant ces 24 heures. En revanche, je n’ai pas été très ralentie. J’ai traversé le Pot avec toujours un ris dans la grand-voile, ce qui est rare. »
« Ca fait bizarre de se dire que, si tout va bien, je ne serai de retour dans l’hémisphère Nord que dans un mois et demi. »
« Le passage de l’équateur a été symbolique. C’est une sensation étrange de quitter l’hémisphère Nord que je connais très bien, pour attaquer le Sud qui réserve plus d’inconnus. Ça fait bizarre de se dire que, si tout va bien, je ne serai de retour dans l’hémisphère Nord que dans un mois et demi. »
« Le bateau file à 20 nœuds, il faut s’accrocher à bord ! »
« La descente de l’Atlantique Sud se passe bien. Il y a du soleil, le bateau file à 20 nœuds, il faut s’accrocher à bord car ça bouge beaucoup ! Les déplacements ne sont pas simples car le bateau fait parfois des sauts de kangourou. Je suis un peu fatiguée. Comme le vent n’est pas super stable, il faut beaucoup régler. Tout prend très longtemps. Il est par exemple compliqué de bricoler. Globalement, le bateau va très bien, j’ai juste des petits soucis avec un hydrogénérateur qui ne délivre plus sa puissance maximale. Je suis en train d’essayer de cibler le problème. Je suis un peu fatiguée. »
« La stratégie n’est jamais facile en Atlantique Sud, à l’aller comme au retour… »
« Je suis contente de mon positionnement, je suis au contact d’autres concurrents, c’est stimulant. Je garde toujours une part de prudence car le principal est de finir ce tour du monde. Je ne prends pas de risques inutiles, je navigue à mon propre rythme. On connaît moins bien l’Atlantique Sud car c’est une zone où on navigue assez peu finalement. Même durant la Transat Jacques Vabre, on s’arrête au Brésil. La stratégie n’est jamais facile en Atlantique Sud, à l’aller comme au retour. Nous devons gérer l’anticyclone de Sainte-Hélène. La situation actuelle nous oblige à faire le grand tour par l’Ouest avant de tourner à gauche vers le cap de Bonne-Espérance. Je ne vois pas de moyen de couper. »