Serena Williams à la rencontre de ses jeunes fans

Serena Williams à la rencontre de ses jeunes fans

29 mai 2018 Non Par Florian Polteau

Grâce à Nike, son équipementier et sponsor principal, nous avons pu, à quelques jours du début de Roland Garros, assister à une mini-conférence de Serena Williams au milieu de  jeunes joueuses de tennis sur le toit de la Grande Arche de la Défense. 

Elles étaient 120 jeunes tennis women françaises a avoir répondu à l’invitation de l’équipementier américain ce mercredi 23 mai en haut de la Grande Arche de la Défense, pour avoir le privilège de croiser leur idole, Serena Williams, l’une des plus grande sportives de tous les temps. Lors de cette opération spéciale, les joueuses et leurs parents ont attendu longtemps la Championne venue parler de sa vie lors d’un échange animé par la journaliste Aïda Touhiri. 

Un court couvert, deux autres sur le toit de la Grande Arche, des Swoosh dans tous les coins, des grands portraits de Serena, des miroirs partout, deux ateliers de personnalisation de polos ou de chaussures, et des tenues portées par la championne dont une panoplie complète rassemblée mais impossible à prendre en photo à cause des reflets (foutus miroirs) et deux Djettes : voilà pour le décor.

Pour le slogan, l’équipementier a misé sur le retour à la compétition de la championne avec un très sobre : « The Queen is back ». Traduction : « La Reine est de retour ». Après son mariage et sa maternité, Serena Williams est en effet retombée à la 453e place mondiale et n’a repris la compétition qu’au tournoi de Miami en mars dernier : une pause de plus d’un an, démarrée au lendemain de son sacre à l’Open d’Australie 2017.

A quelques jours de Roland Garros, son premier Grand Chelem de la saison, Serena est donc venue parler de son parcours. Ce fut bref mais il était temps : les deux très jeunes animatrices avaient eu du mal à combler le vide de la longue attente des enfants assises au milieu du « court central » et celles des parents autour qui, malgré leur dévouement pour leurs filles, commençaient eux aussi à s’impatienter. « On va encore partir en plein bouchons pour la voir cinq minutes ! » nous a même soufflé une maman, les bras chargés du matériel de sa fille. « Mais bon, pour ma fille, ce sera peut-être la seule occasion… »

Et elle fut brève, cette occasion. Douze minutes, précisément, c’est le temps qu’a duré le « talk » de Serena avec la journaliste de Canal+. L’organisation avait prévu des casques pour toutes les joueuses en herbe afin de traduire les réponses de l’Américaine qui a commencé par une ou deux phrases en français pour souhaiter la bienvenue à ses fans. Nous n’attendions pas de scoops, et il n’y en a pas eu : tout ce que nous aurons appris, c’est que Serena Williams s’habille la plupart du temps en jogging et t-shirt lorsqu’elle est chez elle. Une décontraction qui ramène finalement l’immense championne à ce qu’elle est : un être humain. Mais une joueuse exceptionnelle, faut-il le rappeler ? Pour le reste, il faudra se contenter de messages positifs adressés à ses fans : croire en soi, persévérer, travailler dur pour réaliser ses rêves.

Après cette courte intervention, les enfants ont eu droit de se mettre en place sur le toit pour une photo aussi furtive que longue à se dessiner. « A croire que les techniciens n’ont fait aucun repérage« , nous dira un papa impatient d’en finir mais bloqué par la sécurité. « On nous a dit qu’on ne pourrait redescendre qu’après la photo, ils ne laissent passer personne. » Un autre père est beaucoup plus enthousiaste et optimiste, ses jumelles ont apporté des cadeaux pour leur idole et il compte bien faire en sorte qu’ils lui parviennent en se postant au plus près possible de l’endroit prévu pour la photo. Malheureusement, comme avec des enfants, une seconde d’inattention et c’est la catastrophe : on a perdu la trace du papa et donc impossible de savoir si sa mission a été accomplie. La nôtre touche à sa fin. Avec un goût d’inachevé.

« On a attendu trop longtemps, » nous dira une maman dans l’ascenseur panoramique qui nous dépose sur le parvis de la Défense. « Après, nous sommes restés bloqués dans le vent sur le toit avec les gamines en short et en t-shirt. » Sa fille la coupe : « Oui mais toi, t’aimes pas ça le tennis. » Qu’importe l’attente quand on est une enfant fan de tennis et qu’on a l’occasion peut-être unique de croiser Serena Williams. Elle était peut-être là, la différence, dans l’innocence des enfants qui auront passé quelques minutes avec leur idole, qui repartiront avec une photo souvenir et de la magie plein les yeux dont elles se souviendront longtemps. Il était là, le principal.