Emmanuel Coeuret : « On a eu très peur que le club disparaisse »

Emmanuel Coeuret : « On a eu très peur que le club disparaisse »

26 octobre 2014 Non Par Florian Polteau

Lors de l’Open LFB, Emmanuel Coeuret le coach des Deferlantes de Nantes Rezé Basket nous accordé quelques minutes pour parler de la survie du club ces derniers mois, de sa façon de coacher, mais aussi de sa présence sur les réseaux sociaux qui font de lui un coach atypique et attachant.

Emmanuel, c’est une nouvelle saison qui commence pour Nantes après une bonne saison sur le terrain mais beaucoup moins bonne en coulisse. Comment vous abordez cette nouvelle saison ?
Et bien déjà on est contents d’être là ! Ça n’a pas été facile, ça n’a pas été un été de tout repos donc on est là, on va donner le meilleur de nous-même. On repart avec une nouvelle équipe, un petit peu moins étoffée, une équipe dirigeante qui a plein de projets et d’ambitions. Mais on repart un peu comme un phœnix qui renait de ses cendres.

Justement quels seront les objectifs de Nantes cette saison ?
L’objectif c’est d’être européen quasiment tous les ans. Cette année ça risque d’être un peu compliqué mais on va essayer d’accrocher le Top 8 pour se qualifier pour le Challenge Round. Après… Après… et bien on verra.

Quels ont été les grands changements à l’intersaison ? Qui est partie, qui est arrivée, qu’est-ce que ça change pour le NRB ?
Et bien déjà on a eu le départ de Caroline Aubert qui a arrêté sa carrière…

A qui un bel hommage a été rendu pour son dernier match d’ailleurs…
Oui tout à fait ! Nous avons Marielle Amant qui n’a pas été remplacée, et puis après la chance qu’on a c’est d’avoir gardé l’ossature de françaises. Cinq françaises : Yuliya Andreyeva, Isis Arrondo, Aurélie Bonnan, Sarah Michel et Claire Stievenard, et ça c’était important. On a deux étrangères et puis derrière on a des jeunes. Voilà un peu pour la présentation de notre équipe qui a changé de forme.

Vous avez eu peur que le club disparaisse à un moment donné ?
Oui oui on a eu très peur oui.

Comment vous l’avez-vécu ? Difficilement ? Comment vous avez continué à travailler ?
Pour être honnête avec vous, on le savait depuis un petit moment qu’on ne saurait pas de quoi serait fait l’avenir. On a été sur les finales du Challenge Round, ça allait. Mais dès qu’on a terminée avec le basket ça a été plus difficile et c’est là qu’on a réalisé ce qui pouvait nous arriver et ça n’a pas été très agréable. Mais bon je pense à moi mais aussi à mes joueuses qui étaient dans la même optique un peu nébuleuse.

Vous êtes assez actif sur les réseaux sociaux, ce qui est assez rare pour un entraîneur. Qu’est-ce que vous aimez dedans ? Vous mettez également souvent vos joueuses en avant, d’où vous viennent cette idée et cette façon de faire ?
J’aime bien partager, j’aime bien échanger. Après Facebook c’est à double tranchant. C’est un outil mais comme tous les outils il peut avoir ses cotés pervers. J’essaie d’échanger mes humeurs du moment, j’aime bien mettre en avant mes joueuses aussi par ce que j’ai beaucoup d’empathie pour mon équipe, pour mon club aussi. Voilà oui après Facebook est un outil que j’aime bien, je ne twitte pas encore.

Ça pourrait venir ?
Non je préfère rester sur Facebook !

Vous parliez d’empathie, c’est quelque chose qui vous caractérise. On vous sent toujours très proche de votre club, de vos joueuses. On peut dire qu’il y a un style Emmanuel Coeuret de coaching ?
Non ce n’est pas un style, c’est ma personnalité. J’ai du mal à travailler avec gens que…. (il se coupe) C’est pas une question d’apprécier parce que je n’ai pas apprécié toutes les joueuses que j’ai coaché mais de feeling. On peut avoir du feeling dans le travail et ne pas apprécier les gens. Mais oui c’est vrai que j’ai du mal à travailler avec quelqu’un qui n’a pas de feeeling. Je l’ai fait mais voilà… J’ai toujours dit que je faisais ce travail pour les relations humaines et c’est pour ça que ce métier me plait, la gestion des gens. Donc non il n’y pas de méthode, et je ne veux surtout pas être un gourou, surtout pas !