Euroligue – Final 8 : présentation du groupe B

Euroligue – Final 8 : présentation du groupe B

6 avril 2014 Non Par notre partenaire LadyHoop.com

Nous vous avons présenté les forces en présence dans le Groupe A du Final Eight qui commence ce lundi. Voici maintenant une présentation des 4 equipes composant le groupe B, celui dont Bourges fera partie.

Groupe B : Ekaterinburg (Russie), Orenburg (Russie), USK Prague (Rep. tchèque), Bourges (France).

Si le Groupe A se présente comme un mini-championnat de Turquie, le Groupe B est lui plus hétéroclite bien qu’il compte également deux équipes venant du même pays, la Russie, avec Ekaterinburg et Orenburg.

Orenburg est l’une des inconnues à ce niveau mais c’est bien tout le contraire pour l’équipe accueillant ce Final Eight, UMMC Ekaterinburg, tenantes du titre. L’effectif typé WNBA du club de l’Oural les place comme les ultra-favorites pour réitérer leur performance de l’an dernier et remporter leur deuxième Euroleague de suite (peut-être face au même adversaire puisque Fenerbahce est également le grand favori de la poule A).
Par où donc commencer avec cette équipe? Dotée à l’arrière de celle que l’on peut considérer comme l’une des meilleures shooting-guards de tous les temps, si ce n’est la plus grande, avec Diana Taurasi (14,8 pts dont 47% à 3pts, 4 rebonds, 6,8 passes en moyenne cette saison en Euroleague), le club russe se permet d’aligner dans la raquette Candace Parker et Sandrine Gruda, deux des meilleurs pivots du monde.

Gruda_Ekaterinburg_BourgesParker domine son sujet en Euroleague, en étant la joueuse la plus adroite de la compétition (15,3 pts à 66%) mais Gruda ne s’en laisse pas compter avec ses 11,3pts à 52%. Leur taille (1m93 pour toutes les deux) leur permet d’attraper 15 rebonds par match à elle deux mais, en cas de défaillance, les Russes peuvent aussi compter sur Ann Wauters, en fin de carrière mais toujours capable d’apporter son énorme expérience (quadruple vainqueur de l’épreuve). Comme s’il en fallait encore, Taurasi a, elle aussi, deux belles doublures avec la Lettonne Jekabsone (42% à 3pts) et l’Americaine Deanna Nolan. Pas étonnant donc qu’Ekaterinburg soit la meilleure attaque d’Europe (80pts par match), avec 9 pts d’avance sur leurs poursuivantes (Fenerbahce avec 71pts)
Tout ce beau monde est drivé par la petite pile électrique Silvia Dominguez, championne d’Europe avec l’Espagne et triple tenante du titre de l’Euroleague (avec 3 clubs differents!). Bref, si l’erreur de parcours peut toujours arriver, comme Bourges l’avait démontré à domicile face à elles en phase de poules, on voit mal comment, avec autant de talent, Ekaterinburg pourrait manquer l’une des deux places qualificatives pour les demi-finales.

Alors qu’Ekaterinburg est un monstre à dix têtes, c’est plutôt l’inverse à Orenburg où la place de meilleur marqueur, rebondeur et intercepteur est la propriété d’une seule joueuse: Dewanna Bonner. L’Américaine de 27 ans et d’1m93 a presque réussi un triple-double lors du Match 3 décisif en 1/8e de finale face à Cracovie, alignant 29pts, 13 rebonds et 8 passes en jouant l’intégralité de la rencontre. Elle est quand même secondée par sa compatriote Glory Johnson (1m91), beaucoup plus portée vers le jeu intérieur (aucun tir à 3 points tenté cette saison) que Bonner (15/54 à 27,8%).
Le reste de l’effectif est solide, avec Temeka Johnson, l’Espagnole Anna Cruz (4,9 passes) ou Zoi Dimitrakou (9pts par match) ou bien encore Natalia Anoikina, leur iimpressionnante (1m96m) pivot. Néanmoins, face à 3 excellentes defenses comme celles de Bourges (37,1% de tirs réussis par l’adversaire, 3es au classement européen), de l’USK Prague (39,7%, 6es) ou d’Ekaterinburg (35,5%, 1ères), les Russes d’Orenburg pourraient se rendre compte de la difficulte d’obtenir de tels résultats avec un effectif réduit.

Dubljevic_SalamanqueLa troisième équipe de cette poule est novice à ce niveau de compétition puisque la coach Natalia Hejkova (quadruple vainqueur avec Ruzomberok et le Spartak Moscou) a finalement réussi à emmener « son » USK Prague au Final Eight. Prague est l’une des trois équipes ayant fini en tête de sa poule lors de la première phase (avec Fenerbahce et Ekaterinburg) et a pu démontrer lors de son parcours que ses joueuses étaient capables d’aller s’imposer dans les endroits les moins hospitaliers (comme  lors de leur victoire contre Galatasaray en Turquie). C’est la vétéran Laïa Palau qui emmène cet effectif de joueuses de grande expérience, comme la shooteuse Eva Viteckova ou le couteau-suisse monténégrin Jelena Dubljevic. Elles possèdent en Kia Vaughn un pivot capable de s’écarter mais aussi de lutter physiquement avec les mastodontes adverses. Cependant, l’USK reste la plus faible des équipes du Final Eight au rebond. Dans l’optique d’une qualification, elles devront donc compter sur Ilona Burgrova, véritable leader défensif et qui se mue, à l’occasion, en scoreuse impromptue.

Danielle_RobinsonEnfin, avec Katerina Elhotova, elles possèdent une sniper d’élite à 3-pts même si ses égarements défensifs peuvent parfois poser problème. Heureusement pour elles, elles ont sur le banc une « 6e femme » de haut standing avec Danielle Robinson, extrêmement impressionnante par ses appuis et ses accélérations, que ce soit en défense ou en attaque. Enfin, les deux dernières joueuses de la rotation, Michaela Stejskalova et Milka Bjelica, apportent également de l’énergie en sortie de banc mais manque sûrement de vitesse à ce niveau. L’effectif aurait dû être complété par Jana Vesela mais, suite à sa blessure à l’Euro, l’Internationale tchèque n’a pas encore pu chausser les sneakers cette année. Les 3 matches en 3 jours seront donc extrêmement durs à survivre pour les joueuses de l’USK mais, si elles sont limitées a 7-8 joueuses, leur 5 majeur n’a rien à envier aux autres équipes de la poule (excepté Ekaterinburg), question talent et état d’esprit.

 

Dumerc_Kosice_Game1Les Berruyères, elles, reviennent au Final Eight après leur exploit de l’an dernier (3e). Elles seront, bien sûr, emmenées par Celine Dumerc qui, si elle ne joue pas le basket de sa vie, réalise quand même une Euroleague complète (9,8pts, 4,8 rbds, 5,1 passes). On a pu la voir en délicatesse avec son shoot à 3pts sur certains matches cette saison (1/7 contre Ekaterinburg, 0/3 lors du Match 3 contre Kosice) mais Caps a une expérience des grands événements comme peu de joueuses peuvent s’en targuer et a très souvent répondu présente. Une bonne performance de sa part sur son ancien terrain de jeu est un passage obligé pour que Bourges puisse rêver aux demi-finales. Il y aura, pour la soutenir dans ses efforts, les autres internationales françaises, Endy Miyem et Diandra Tchatchouang, qui posent toujours énormement de problèmes à leurs adversaires directs.

Marianna_ToloDans la raquette proprement dite, les Tangos pourront compter sur leurs deux tours jumelles, Emmeline NDongue et Marianna Tolo. On se souvient que l’Australienne avait enflammé le Prado lors de la victoire face à Ekaterinburg. Sa taille (1m96) est toujours un problème et son adresse à 2pts (62,4%, 2e du classement) est un réel point fort. Peu en vue offensivement (9pts de moyenne sur les 3 matches) face à Kosice, elle avait bien participé à éteindre le feu slovaque en captant des rebonds (4 défensifs de moyenne) et en jouant son rôle d’intimidatrice (1,6 contre).
A l’extérieur, c’est un point d’interrogation qui aura fait le voyage jusqu’en Russie, Johannah Leedham ayant repris sa place dans l’effectif après 2 mois sans jouer. Si son talent n’est pas à contester, sa réintégration dans le jeu et son état physique seront les deux grandes questions à son propos.  Après sa blessure au mollet, les mêmes interrogations pèseront sûrement sur Cathy Joens. On se rappelle néanmoins que Bourges était arrivé l’an dernier avec beaucoup d’interrogations et peu de certitude. Elles en étaient reparties avec une superbe médaille de bronze. A vous de jouer, les filles !

Le calendrier (Heure de Paris):

Lundi 7 :
Ekaterinburg – Orenburg (15h)
Bourges – Prague (17h) (sur L’équipe 21)

Mardi 8:
Orenburg – Prague (12h30)
Bourges – Ekaterinburg (15h00) (sur L’équipe 21)

Mercredi 9:
Bourges – Orenburg (10h00) (sur L’équipe 21)
Ekaterinburg – Prague (15h00)

 Le Pronostic  de Ladyhoop :

1) Ekaterinburg
2) Prague
3) Bourges
4) Orenburg

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