Bilan Biathlon : des Bleues brillantes, des favorites au rendez-vous !

26 mars 2017 Non Par Alycia Santerre

C’est fini ! Après 5 mois à arpenter plusieurs continents, la saison de biathlon a pris fin le week-end dernier. Il est désormais temps de faire un bilan de ces 9 étapes de Coupe du Monde, à un an des J.O. de PyeonChang.

Une lutte acharnée pour le gros globe

Depuis quelques saisons, elles sont plusieurs à pouvoir ambitionner de remporter le gros globe du général, cette année 2016/2017 n’a pas dérogé à la règle avec 4 biathlètes à la lutte. Gabriela Koukalova remettait son titre en jeu avec à ses trousses Laura Dahlmeier, Marie Dorin-Habert et Kaisa Mäkäräinen. Rapidement, à cause de résultats trop irréguliers, la française et la finlandaise vont être mises hors course. La domination de l’allemande a été sans partage, elle a remporté pas moins de 7 épreuves hors mondiaux et n’a jamais été en decà de son niveau, ne laissant que peu d’espoirs à Koukalova de faire le doublé. La tchèque avait surtout fait de sa priorité les mondiaux autrichiens et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a brillé avec 3 médailles dont un titre. 

Cette saison a également été marquée par le retour de Darya Domracheva après un an de pause maternité. La biélorusse effectuait sa rentrée à Oberhof et elle a rapidement retrouvé son niveau qui a lui avait permis de remporter le globe du général il y a 2 ans. En seulement 3 mois, elle garnit son palmarès d’une médaille d’argent lors de la poursuite des mondiaux et d’une 3ème place sur le sprint de Kontiolahti. La biathlète de 30 ans devrait se mêler à la lutte pour le général la saison prochaine.

Les chiffres de cette saison 

4. A l’occasion de cette saison, 4 athlètes ont décroché leur première victoire en Coupe du Monde :  Mari Laukkanen, Anaïs Chevalier, Nadine Horchler et Tatiana Akimova.

23. Avec 23 podiums, l’Allemagne est, sans surprise, le pays qui a été le plus souvent représenté sur un podium. La France termine juste derrière avec 20 podiums. 

91. L’ukrainienne Iryna Varvynets est la meilleure tireuse de cette saison avec une réussite de 91%.

122. L’écart de point entre la première du général, Laura Dahlmeier, et sa dauphine, Gabriela Koukalova soit l’équivalent de deux victoires.

Des françaises au niveau

Le staff tricolore peut être satisfait de la saison de « ses » filles qui ont obtenu 20 podiums dont 3 victoires (relais inclus). Les « anciennes » comme les plus jeunes se sont illustrées sur les différents sites de Coupe du Monde.

Justine Braisaz (20 ans)

Saison 2016 / 2017* : 7 podiums dont 0 victoire

Championnats du monde : 1 médaille de bronze (relais)

Elle a fait parler tant par ses performances que par sa personnalité nature et sans langue de bois. Souvent appréciée par sa simplicité derrière un micro, Justine Braisaz s’est également fait remarquer sur les pistes. Pour sa deuxième saison complète en Coupe du Monde, la skieuse des Saisies termine 6ème du général et garnit son palmarès de 3 nouveaux podiums individuels. Sa première victoire en World Cup ne sera pas pour cette année mais à seulement 20 ans, la benjamine du groupe a encore de nombreuses années devant elle pour lever les bras tout comme gagner en régularité. En manque de confiance sur son tir courant février, Justine Braisaz n’a pas réussi à confirmer ses bons résultats du début de l’hiver lors des championnats du monde et termine sans médaille individuel, seul petit hic d’une saison réussie.

Anaïs Chevalier (23 ans) 

Saison 2016 / 2017 : 9 podiums dont 1 victoire 

Championnats du monde : 1 médaille d’argent (relais mixte), 2 médailles de bronze (sprint, relais)

Sa progression est fulgurante entre deux hivers, à la 39ème place du général au printemps 2016, Anaïs Chevalier termine cette saison à la 7ème place grâce à une saison de qualité. L’iséroise a impressionné par sa solidité et sa bonne gestion de la pression. Sa saison débute timidement avec des places au delà de la 30ème position mais sa première victoire obtenue lors de la poursuite de Nove Mesto va libérer la tricolore qui ne quittera quasiment plus le top 30 jusqu’à la fin de la saison. Sa régularité au tir (87% de réussite) est une vraie force qui compense, par moment, ses manques en ski. Anaïs Chevalier semble confirmer les espoirs entrevus lors de ses saisons en juniors et peut désormais avoir des objectifs plus élevés lors des prochaines saisons.

Marie Dorin-Habert (30 ans)

Saison 2016 / 2017 : 8 podiums dont 2 victoires

Championnats du monde : 1 médaille d’argent (relais mixte), 1 médaille de bronze (relais)

Marie Dorin-Habert a fait du Marie Dorin-Habert : de jolies performances, un manque de confiance en soi et un humour décalé. Elle se savait attendue au vu des résultats de la saison passée. Sa saison débute idéalement avec une première victoire lors du sprint d’Ostersund mais ses résultats un peu trop irréguliers vont lui coûter de nombreux points dans la lutte pour le globe du général. Elle termine les mondiaux d’Hochfilzen avec 3 top 10 mais sans médaille individuelle, une déception en comparaison à l’année dernière. Malgré tout, la biathlète de 30 ans termine à la 4ème place mondiale, une place loin d’être déshonorante quand on voit les jeunes qui montent. 

Anaïs Bescond (29 ans)

Saison 2016 / 2017 : 5 podiums dont 0 victoire

Championnats du monde : 0 médaille

« Nanass » a vécu une saison compliquée où elle a souvent été embêtée par des virus l’empêchant d’être à son meilleur niveau sur le plan physique. Car quand elle est en forme, la biathlète des Morbiers peut être redoutable comme à PyeongChang où elle réalise 3 top 10 en autant de courses, rassurant à un an des Jeux Olympiques se déroulant en Corée du Sud. Sa réussite au tir reste une valeur sûre tout comme ses performances en relais où elle a rarement deçu et s’est « battue » pour obtenir sa place face au trio de jeunes. Anaïs Bescond n’en a pas encore terminé avec le tir et les spatules et pourrait réaliser de belles choses l’année prochaine.

Célia Aymonier (25 ans)

Saison 2016 / 2017 : 0 podium

Championnats du monde : 1 médaille de bronze (relais)

Seulement deux ans après son retour en biathlon, l’avenir de Célia Aymonier est prometteur. Si elle n’a pas obtenu de podium cette saison, ses performances lui ont permis de faire partie tout au long de l’année du groupe World Cup voire même d’installer une certaine concurrence dans le relais. Grâce à ses qualités en fond acquises lors de ses précédentes saisons, l’athlète de Pontarlier fait partie des plus rapides sur les skis mais son tir, encore trop approximatif, l’empêche de viser plus haut. Cette année, elle termine dans le top 30 mondial (21ème) et a une belle marge de progression.

*les relais féminins sont comptabilisés