Les Bleues montent difficilement dans le quart

Les Bleues montent difficilement dans le quart

15 décembre 2013 Non Par Florian Polteau
Handball - Equipe de France Féminine de Handball - Amandine Leynaud

En fin d’après-midi à Belgrade, l’Équipe de France Féminine de Handball s’est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial 2013 dans la souffrance. Les filles d’Alain Portes ont du attendre près de 40 minutes avant de faire plier le Japon.

On sait que les nations asiatiques du handball féminin ont une manière très atypique de jouer. Et le Japon n’a pas dérogé à la règle en cette fin d’après midi où leur défense en 3-3 a posé beaucoup de souci aux Bleues dans leur quête d’un ticket pour les quarts. Faisant largement déjouer les Françaises qui ont du mal à trouver des positions de tirs et qui ont commis de nombreuses pertes de balles (13 à la mi-temps soit le total moyen d’un match normal).

Le match débute d’ailleurs de manière équilibrée puisqu’aucune des deux équipes n’arrive à prendre le dessus sur l’autre. Avec 5 victoires en 5 matchs de poule, on ne s’attendait sûrement pas à une tel opposition du Japon qui avait de son côté terminé à la quatrième place du sien.

Pourtant les nippones tiennent en joue les Françaises, ne les laissant pas s’échapper à moins de 2 buts. Un faux rythme s’installe et les françaises sont prises dedans. Entre arbitrage parfois incompréhensible, des erreurs bêtes (les pertes de balles) et des Japonaises qui trouvent Darleux face à elles, les deux équipes ont un trou toute les deux qui laisse le match se dérouler pendant presqu’une dizaine de minute sans qu’aucune des deux équipes ne marque.

Alain Portes recadre ses filles durant un temps-mort : « On reçoit arrêtés. Engagez vous, appliquez vous sur les gestes simples, ça va passer. » Et il faut alors compter sur Signaté pour relancer la machine. A la mi-temps les Bleues ont réussi à creuser un petit écart mais on sent que tout ça est encore bien fébrile. Heureusement, les Japonaises sont tout aussi faibles que les Françaises notamment dans les buts. Si leur défense fait le boulot, les gardiennes et leur ratio de 14% seulement en première période laisse à penser que les Françaises peuvent largement marquer plus de buts.

Et comme à chaque grande compétition, l’Équipe de France va douter. Au retour des vestiaires, rebelote. Jusqu’à la fin du match, alors que l’écart s’amplifie, on sent l’Équipe de France en danger. Le tournant, c’est l’entrée combinée d’Amandine Leynaud dans la cage et d’Alice Lévèque sur le terrain. Darleux était revenue dans la cage un peu moins en réussite en 2e mi-temps et c’est Amandine Leynaud qui va faire le boulot. Derrière, l’entrée de la jeune Lévèque permet à la défense de se refermer sur les Japonaises.

La prise en stricte de leur meilleur attaquante Fuji ainsi que l’exclusion définitive de leur pilier défensif Nagata va précipiter le déclin des Japonaises qui ne marqueront pratiquement plus. En témoigne le ratio d’Amandine Leynaud dans la cage française. Avec seulement 16 minutes 47 de jeu, l’ancienne messine réalise un sans faute avec un exceptionnel 7/10 soit 70 % d’arrêt. Entre la 41e et la 57e minute, les Bleues vont alors marquer 10 buts sans que les Japonaises ne puissent répondre. Du coup, même avec de la difficulté dans le jeu, les Bleues passent l’obstacle et peuvent continuer à viser loin. Mais il va falloir sérieusement arrêter de se faire peur pour pas grand-chose.

Le résumé complet de la journée / Tous les résultats

La feuille de match :
France 27-19 Japon
(Mi-temps 12-9)

France :
Gardiennes : Darleux (6/22 27%), Leynaud (7/10 70%)
Champs : Goudjo (0 tir), Kanto (5/5), Cissé (1/1), Pineau (4/6), Baudouin (2/2), Zaadi (4/7), Tounkara (1/3), Lévèque (0 tir), Dembélé (3/3), Goiorani (0 tir), Abdourahim (2/2), Signaté (1/1), Lacrabère (3/6)

Japon :
Gardiennes : Hida (2/8 25%), Fujima (4/25 16%)
Champs : Masuda (0 tir), Takahashi (3/3), Kimimashi (1/1), Nishikori (1/2), Yokoshima (0 tir), Fuji (5/10), Arihama (5/9), Tanabe (2/7), Ishitate (2/5), Hayafune (0 tir), Hara (0 tir), Nagata (0 tir).