Katty Piejos : « Deux équipes tendues »

Katty Piejos : « Deux équipes tendues »

9 août 2012 Non Par Florian Polteau

Notre blogueuse Katty Piejos reviens sur la rencontre France-Monténégro qui a vu les Bleues s’arrêter en quart de finale des JO mardi soir. Au programme, la complémentarité monténégrine, et deux erreurs tactiques des Bleues : la tir à la hanche et la défense en 2-4.

Nous avons vu deux équipes tendues durant cette rencontre. Les françaises ont eu du mal à prendre Bulatovic et Popovic, qui sont tout de même parmi les meilleures joueuses du monde, il ne faut pas l’oublier. Elles ont un gros physique et ce n’est pas évident de les prendre. De plus, la plupart des joueuses de cette sélection monténégrine se connaissent puisque c’est l’ossature de Buducnost qui est allé en finale de la Ligue des Champions cette année. Ça fait aussi la différence. Donc l’expérience et la complémentarité a joué. J’ai noté aussi cette maitrise et cette capacité à marquer des buts importants au bon moment. Cette équipe possède également une très bonne qualité de passe et ça compte aussi.

La France a eu plusieurs fois l’occasion de faire le break mais n’a pas réussi. Les Bleues avaient trouvé de bons angles de tirs, de bonnes positions mais ne se sont pas montrées réalistes. Elles sont également tombées sur une très bonne Barjaktarovic dans les buts, excellente sur les tirs à 6m.

Amandine Leynaud a de son coté été très présente. J’ai trouvé bien qu’elle joue tout le match, car comme ça, elle n’est pas sortie psychologiquement de la rencontre. C’est aussi parfois difficile pour une gardienne remplaçante de devoir entrer et être forte tout de suite, c’est beaucoup de pression. Pour moi, une gardienne de but doit sentir elle-même si elle a besoin de souffler, se reposer. Mais là, je pense qu’elle a bien fait de rester pour ne pas perdre sa lucidité et sa concentration.

Nous avons également perdus plus de ballons que d’habitude, notamment en attaques, des petites passes, des petites erreurs qui se sont cumulées. La défense adverse a été très très dure aussi. C’est très costaud en face. Donc les Bleues ont pris des tirs précipités. Je ne comprends pas pourquoi les arrières n’ont pas continué en seconde période avec quelque chose qui avait bien fonctionné en première : le tir à la hanche. En première temps, à chaque fois qu’elles ont tenté leur coup, c’est passé. Il aurait fallu plus insister sur ce point.

Pareil pour la défense en 2-4. Utilisée en première mi-temps, ça a bien gêné les attaques monténégrines. Et Olivier Krumbholz n’a pas demandé à ses filles de recommencer en seconde. C’est dommage car une défense comme celle là haute peut gêner les tireuses de loin qui ne peuvent pas se lancer. Et ça parturbe aussi al circulation du ballon. En même temps, elles auraient pu trouver de plus facilement leur pivot car cela laisse aussi quelques espaces à 6m. Il peut y avoir des solutions intéressantes aux ailes aussi mais ce n’est pas le point fort de cette équipe.

Je pense que l’expérience, la complémentarité et voir la complicité a joué dans ce quart de finale. C’est dommage car ça c’est joué à pas grand chose. Un penalty inévitable en fin de match. Camille Ayglon se retrouve seul face à la monténégrine, elle est obligée de faire faute, et comme elle recule, elle entre en zone.