PSG-OL : les réactions d’après-match de Thomis et Abily

PSG-OL : les réactions d’après-match de Thomis et Abily

21 novembre 2012 Non Par Syanie Dalmat

Suite à la victoire de l’OL samedi à Charlety dans ce qui constituait un des chocs de la D1 Féminine cette saison, nous avons pu poser quelques question à Elodie Thomis et Camille Abily. Interviews.

Elodie Thomis :

Une victoire longue à se dessiner ?

Oui, il y a des matches comme ça, Paris a joué regroupé derrière. Quand il y a des bonnes joueuses qui jouent regroupées derrière, c’est un peu compliqué de trouver la faille. Les actions, on les a. Il y a des jours où on ne marque pas, la semaine dernière on en a mis six, aujourd’hui on n’en met qu’un sur penalty. Il faut accepter c’est comme ça. Je pense qu’on a quand même fait un bon match.

Vous attendiez-vous à un match aussi compliqué face aux Parisiennes ?

J’aurais plus pensé qu’elles auraient jouer. Jouer aussi défensivement pour une équipe qui a des ambitions, c’est un peu bizarre mais bon. C’était leur tactique pour pouvoir nous contrer, cela a marché plus ou moins. Si on cadre, on peut bien gagner ce match. Sur le dernier geste on a manqué d’agressivité. Contre une équipe comme ça il faut être plus aux taquets, plus franche. Sur la
physionomie du match, la victoire est méritée.

Vous pensez que Lyon a manqué d’efficacité même si Paris a bien défendu ?

Ah oui ! Mais le terrain n’était pas facile, notamment au niveau de la surface de réparation. Je sais que moi je frappe, je glisse. Ce n’est pas évident sur des terrains comme ça. On marque sur penalty, quatre points, c’est l’essentiel, on est heureuses. On part sereinement au Japon. Enfin, sereinement, 13 heures d’avion, ça ne va pas le faire… (NDLR : Lyon va disputer cette semaine une compétition amicale organisée par la Ligue du Japon qui espère que la FIFA va l’homologuer comme le Championnat du Monde des Clubs Féminins)

Qui peut arrêter le bulldozer lyonnais ?

Le jour où on commencera à penser que tout est acquis, je pense que là on se fera du souci. Nous même on peut se mettre en danger. On a des ambitions, on veut gagner. Certaines ont resigner deux-trois ans à Lyon, on veut continuer à engranger les trophées. On ne s’arrêtera pas.

Camille Abily :

La victoire a été difficile à se dessiner aujourd’hui ?

Oui c’est vrai, on a joué face à un bloc du PSG très regroupé donc forcément, il n’y avait pas beaucoup d’espaces, on a eu du mal à se créer des occasions, en première mi-temps surtout. Sur l’ensemble du match, au niveau de la possession, il n’y a pas photo, nous avions le ballon. On a mis du temps à marquer mais une fois qu’on a mis le premier, on aurait en marquer un autre. On a eu Eugénie, Lara qui ont eu des occasions. L’essentiel c’était de marquer un but de plus qu’elle.

Comment fait-on pour ne pas céder à la frustration ?

Justement, il faut essayer d’être patient. C’est ça qui était important, en première période on n’a pas forcément bien développé notre jeu mais ça les a fatigué quand même. En deuxième période, il y avait plus d’espace, cela nous a permis de mieux jouer, je pense. Il faut être patiente, on sait qu’on a des joueuses offensives capables de faire la différence et marquer à tout moment. C’est ce qui est arrivé même si c’est sur penalty.

Au classement vous écartez un concurrent au titre ?

Oui ! c’est très bien. On a encore plein d’objectif et là ça permettra d’aborder les trois matches qu’il nous reste jusqu’à la trêve bien dans les têtes. On va partir au Japon, ça va être important d’avoir gagné ces matches-là. En deuxième partie de saison , j’espère qu’on sera championne de France le plus tôt possible pour pouvoir gérer en Ligue des champions.

Changement de système passé de dix à six ?

Louisa et moi on peut jouer aux deux postes. Après ça dépend de la physionomie du match, au début il n’y avait pas beaucoup d’espaces. J’avais un peu de mal en numéro 10, en descendant d’un cran j’étais plus efficace et Louisa on l’a vu quand elle a des espaces comme en deuxième période, elle se régale.

C’est une force de Lyon d’avoir des joueuses avec les mêmes performances ?

Bien sûr, car l’adversaire ne peut pas s’adapter justement. On voit le banc qu’on avait entre Tonnazi, Bussaglia, Dickenmann et Viguier. Ce sont des titulaires dans toutes les équipes, même en équipe nationale. On a cette force d’avoir un gros collectif, tout le monde peut jouer et ça c’est intéressant car il y a des moments où l’on est moins bien que d’autres et on a besoin de tout le monde.

N’êtes-vous pas déçu qu’il n’y ait pas d’équipe pour venir vous titiller ?

On a gagné mais ce n’était pas facile. Ce qui est dommage, c’est que même les grosses équipes ne jouent pas contre nous. On a vu que le PSG n’a pas essayer de jouer. Sincèrement, c’est dommage, car peut-être que si elles avaient plus joué, elles nous auraient mis plus en difficulté. Je crois que Sarah a eu un arrêt à la 90e, c’est ce qu’on m’a dit. Donc c’est quand même dommage. Elles ont tenu le score jusqu’à la 70e minute, elle essayait d’obtenir un match nul. Pour être championnes, il fallait qu’elle gagne mais malheureusement, elles n’ont pas cherché le titre, elles cherchaient la deuxième
place. C’est plus ça qui est décevant.

Avez-vous des points faibles ?

Oui, bien spur qu’on en a. On a encore des progrès à faire. Je ne peux pas dire lesquels. On travaille beaucoup. On a fait de la vidéo encore pour essayer de s’améliorer et d’être encore plus performantes. Même si on gagne tout en ce moment, il y a encore des erreurs de faites.

Qu’est-ce qui peut vous arrêter ?

L’accumulation des matches ce n’est pas facile. Heureusement, comme je le disais, on a ce collectif important. C’est important de bien gérer les temps de jeu. Si on continue sur cette lancée, j’espère que rien ne nous arrêtera.