Les Etats-Unis sur le toit du monde

6 juillet 2015 Non Par Florian Polteau

Avec quatre buts marqués dans le premier quart d’heure, les États-Unis ont coupé court au suspens de la finale de la Coupe du Monde 2015 au Canada que les américaines ont finalement remporté 5 buts à 2 face au Japon.

Dès la 3e minute, sur le premier corner pour les USA, Megan Rapinoe envoie le ballon pleine surface et Carli Lloyd, la capitaine américaine, coupe la trajectoire du ballon au point de penalty pour l’envoyer au fond des filets d’Ayumi Kaihori. Dès l’engagement et sur le premier ballon perdu par les japonaises, les américaines obtiennent un coup-franc. Le ballon parvient une nouvelle fois à Carli Lloyd et l’américaine ne se fait pas prier pour doubler la mise. La largesse des japonaises au marquage et leur manque d’agressivité les plombent d’entrée. Et après seulement 3 buts encaissé depuis le début de ce mondial, les joueuses du soleil levant se retrouvent menées 2-0 après seulement 5 minutes.

Les joueuse de Norio Sasaki n’y sont pas, et encaissent rapidement un 3e but. Après un renvoie japonais manqué, Lauren Holiday enfonce le clou d’une reprise du droit imparable (14e) avant que Carli Lloyd, encore elle, ne plie définitivement le match d’un sublime lob du milieu de terrain qui surprend Kaihori (16e). A 4-0, les américaines ne faiblissent pas, maintiennent la pression et ont plusieurs fois l’occasion de quintupler le score.

Match tué mais pas enterré

Il faut attendre la 23e minute pour voir une première frappe japonaise de Mizuho Sakagushi pour le Japon, non cadrée, et pourtant maîtrisée par Hope Solo. C’est seulement à la 24e minute que Kaihori réalise sa première parade sur une frappe d’Alex Morgan, juste avant que Yoki Ogimi ne réduise la marque d’une belle frappe du gauche imparable pour Solo (27e 4-1). La gardienne américaine perdant au passage son invincibilité qui durait depuis 300 minutes. Oui oui, 300. Après un cafouillage, les japonaises ne sont pas loin de marquer un second but mais le ballon est bien capté par la gardienne américaine.

Le coach japonnais tente alors le tout pour le tout dès la fin de cette première mi-temps et après le but de ses joueuses, Norio Sasaki fait entrer Homare Sawa à la place d’Asuza Iwashimizu (33e) puis Yuika Sugasawa à la place de Nahomi Kawasumi (39e) avec évidement plusieurs changements tactiques. De fait les japonaises jouent bien mieux, elles tiennent plus le ballon et deviennent plus solides, sans pour autant se montrer plus dangereuses. Mais plus de stabilité, c’est déjà beaucoup après ce début de match catastrophique.

L’autre visage du Japon

Les américaines ne laissent pas leur motivation aux vestiaires et reviennent sur le terrain avec la même envie. Lloyd déborde tranquillement côté droit avant que Morgan Brian ne déclenche une belle frappe qui partait sous la barre si Kaihori n’était pas vigilante et ne détournait pas le ballon en corner (49e). Le Japon n’a lui aussi pas laissé sa révolte de fin de première mi-temps au placard et après avoir concédé un coup franc, Julie Johnston marque contre son camp sur l’exécution de celui-ci permettant aux joueuses de Norio Sasaki de réduire encore la marque et peut-être relancer l’intérêt de cette finale (52e). Un « peut-être » de courte durée. Après un 5e corner américain, et un cafouillage dans la surface japonaise, Tobin Heath voit le ballon lui revenir aux 6m et l’ancienne joueuse du PSG ne se prive pas pour redonner 3 buts d’avance à son équipe (54e 5-2). Alex Morgan n’est pas loin d’ajouter un nouveau but après une belle action personnelle : contrôle, feinte puis frappe croisée mais son ballon passe au ras du poteau de Kaihori. Le score n’évoluera plus malgré plusieurs tentatives japonaises de réduire à nouveau la marque face à une Hope Solo en grande forme.

A la recherche d’un nouveau titre mondial depuis 1999, les États-Unis remportent logiquement cette finale 2015 5 buts à 2, la 3e de leur histoire, et peuvent désormais se concentrer sur la conservation de leur titre olympique l’année prochaine à Rio. C’est surtout avec le statu de Championnes de Monde qu’elles se présenteront en France dans quatre ans pour la prochaine édition de la Coupe du Monde de la FIFA.