On a testé pour vous : le VTT à assistance électrique Lapierre

On a testé pour vous : le VTT à assistance électrique Lapierre

4 juin 2016 Non Par Florian Polteau

Invité par la marque Lapierre à tester un VTT à assistance électrique, on s’est pris au jeu et on a tenté de malmener un peu le vélo pour voir ce que ça donnait. Constat : on en veut un !

A l’invitation de la marque Lapierre, connue pour ses succès sur route et en VTT, le rendez-vous était donné un vendredi matin gris mais non pluvieux dans le parc de Bercy devant la Cinémathèque Française pour découvrir les VTT à assistance électrique. D’abord, un VAE, c’est quoi ? Non ce n’est pas un vélo qui pédale à votre place, ça c’est une mobylette ! Tout simplement, c’est un vélo qui vous assiste dans le pédalage et vous emmène à la vitesse de 25 km/h. « C’est la loi, » explique Marc, le Moniteur Cycliste Français* venu nous faire découvrir la pratique. « Les VAE sont bridés jusqu’à 25km/h. Mais il y a de nombreux tutoriels sur internet pour les débrider. Certains les font monter jusqu’à 45-50. » Lui ne s’y risque pas, surtout avec autant de vélos en sa possession et surtout en tant que Moniteur Cycliste Français.

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Le moteur situé dans le pédalier.

« Attention, c’est lourd ! » annonce Marc à l’une des participantes, visiblement peu habituée à faire du cyclisme. En effet, avec la batterie et le moteur, le vélo pèse près de 21kg, soit le double d’un VTT habituel. Mais l’utilisation n’est pas la même. En effet, le VAE est avant tout un outil de déplacement et par extension, les VTT VAE sont devenus plus sportifs. « Je coache à 90% des femmes, » explique Marc, « et le VAE c’est idéal pour la reprise de l’entraînement après une trêve. On peut reprendre tranquillement sans se fatiguer, c’est excellent pour monter en gamme et travailler tout ce qui est cardio-vasculaire, sans risque et sans faire attention continuellement à son rythme cardiaque. » Voilà qui est dit pour celles et ceux qui se demandaient pourquoi acheter un vélo si lourd. « Les VAE c’est une révolution car aujourd’hui, des personnes retraitées ou qui ont eu des problèmes de santé s’y mettent, » ajoute Elodie, l’attachée de presse de la marque, fan de sports extrêmes. « C’est idéal pour des sorties en famille. Les plus sportifs peuvent être suivis par ce qui le sont moins, et tout le monde est content. J’ai de plus en plus de gens de 65-75 ans qui me louent ces vélos, » renchérit Marc avant de nous faire enfourcher les montures.

La batterie et le moteur sont effectivement assez lourds dès la prise en main. Si le moteur n’est pas amovible, la batterie en revanche l’est. Vous pouvez donc soit la laisser sur le vélo pour la brancher directement, soit la détacher pour la charger ailleurs, dans votre appart’ par exemple. Marc n’a pas prévu de nous faire trop crapahuter donc les fourche sont régler fermement et il faut vraiment forcer pour qu’elle soient efficaces.

Branchement de la batterie sur le vélo.

Branchement de la batterie sur le vélo.

Premier test dans le Parc de Bercy. Sur les VTT Lapierre, le moteur étant placé au niveau du pédalier, la première remarque est donc qu’il n’y a pas de plateau. C’est le moteur qui gère cette fonction selon le mode que vous choisissez sur la poignée gauche du guidon. Il y a 6 positions différentes : de « off » si vous voulez couper le moteur, à « turbo » si vous voulez filer aussi vite que le vent ! Après un premier essai en mode « tour », donc plutôt tranquille, nous sommes invités à tenter le mode turbo dans une ligne droite. Et là, waouuuuuuuuuh. Le coup de pédale n’est pas même pas terminé qu’on est déjà parti à fond les ballons à travers le parc ! C’est donc le moment de tester ensuite l’efficacité du système. Face à des butes très abrupte pour remonter à côté d’un escalier avec un pourcentage défiant toute concurrence, le moteur électrique montre ici toute sa force. La lourdeur du vélo disparaît et sur un terrain pourtant en herbe très humide, la montée se fait facilement, pour peu qu’on maîtrise un temps soit peu le cyclisme tout de même.

Direction donc les quais de Seine puis le Bois de Vincennes pour tester le vélo sur différents terrains. Et là, quelque soit son niveau, son état de forme ou son habitude de pratiquer le cyclisme, tout le monde y trouve rapidement son compte. Malgré les disparités physiques et techniques du groupe de 9 personnes que nous sommes, jamais personne n’est à la traîne, chacun trouve le meilleur réglage pour rester avec les autres. En quelques minutes, nous somme déjà dans le Bois après avoir longé l’autoroute A4 et découvert au-delà des murs que nous voyons habituellement en voiture, des paysages somptueux.

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Marc, le Moniteur Cycliste Français, en plein démonstration.

C’est l’heure de faire « le test ». Devant une côte assez raide, nous sommes invités à couper les moteurs pour monter sans assistance puis à redescendre pour tester différents modes ensuite. La première montée est dure. Sans assistance, on s’aperçoit très rapidement du poids du vélo qu’il faut emmener avec ses jambes. Mais dès qu’on rallume, ça va tout de suite mieux, et dans les modes les plus rapides, on ne s’aperçoit même plus que c’est une côte. Le plaisir est réel et non feint de la part de tous les participants. On a l’impression de flotter comme un navire qui vogue au gré du vent. « Hissez la grand voile, » ose même un des membres du groupe.

Après quelques dernières phases dites un peu plus techniques par les plus audacieux afin de tester les VTT dans une mode un peu plus brutal (descente à pic, saut de trottoirs, descente d’escaliers, pointe de vitesse avec et sans moteur et montées abruptes) nous revoilà au point de de départ avec un compteur qui affiche 18 kilomètres. Non sans aucun effort mais sans la sensation de jambes ultra lourdes et surtout avec un groupe au niveau disparate qui n’a perdu personne en route et qui a vu chacun des participants trouver un plaisir de rouler comme si il ou elle était redevenu(e) enfant. Pouvant faire des kilomètres et des kilomètres comme quand nous passions nos vacances d’été à rouler sur les routes et les sentiers toute la journée sans se fatiguer. Nous ça nous a clairement donné l’envie de réessayer.

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Tous en vie, sains et sauf après 18 km.

* Le Moniteur Cycliste Français, c’est un peu comme votre prof de ski à la montagne : un formateur diplômée qui vous enseigne la pratique et peut coacher des cyclistes en compétition.