Laura Glauser : « A aucun moment nous n’avons douté de nos capacités. »

Laura Glauser : « A aucun moment nous n’avons douté de nos capacités. »

19 décembre 2016 Non Par Florian Polteau

Révélée au poste de gardienne de but qu’elle a partagé avec Amandine Leynaud durant l’Euro Handball féminin en Suède, Laura Glauser préfère mettre en avant la performance collective plutôt que ses progrès individuels. Elle estime que l’Équipe de France peut encore progresser et aller chercher un titre dans les prochaines années.

Alors Laura pas trop dur ce retour ?

Non ça va j’ai déjà connu plus dur ! (Rires)

Vous êtes encore dans l’euphorie de cette médaille ou vous êtes déjà redescendues ?

On est encore un peu dans l’euphorie mais on est vite redescendues car on est très fatiguées par cette compétition. C’est la période de Noël et on l‘attendait depuis un certain moment mais nous sommes toujours aussi joyeuses !

L’Euro a été éprouvant, il y a quand même de nombreuses fois où vous vous êtes fait peur et où vous nous avez fait peur. Ça joue aussi sur cette fatigue ?

Ça joue oui et c’est vrai qu’on vous a peut-être fait un peu peur mais à aucun moment nous n’avons douté de nos capacités. On savait qu’on allait revenir, ou rester dans les matchs. Bon il n’y a que contre la Norvège qu’on n’a pas su le faire mais c’est une équipe contre qui les erreurs se paient cash.

Olivier Krumbholz ne vous avait pas vraiment fixé d’objectif pour cette compétition, et vous finissez avec une médaille. C’était quelque chose de prévu ou défini, au moins entre vous dans le vestiaire ?

Dans une compétition comme celle-ci, on ne vient pas juste pour le plaisir, on vient pour gagner une médaille donc c’était important pour nous d’en ramener une encore une fois et nous l’avons fait. Mais nous ne nous étions pas fixé d’objectif particulier.

Quelle est la marge de progression de cette Équipe de France ? Pensez-vous que l’année prochaine au Mondial ou à l’Euro en France dans 2 ans, elle peut aller chercher un titre ?

Bien sûr qu’elle le peut ! Au niveau de notre défense on a fait du très bon boulot, mais nous avons encore une grande marge de progression et nous pouvons encore l’améliorer. Il y a encore des petites choses à corriger dans cette défense. Ce qui fait qu’on à encore cette marge de progression là.

Comment on arrive à faire faire un DAB à Olivier Krumbholz sur un podium ?

(Explosion de rires) Et bien c’est simple, on lui a dit que c’était un peu la mode du moment et du coup on lui a demandé de faire ça, il l’a fait et on a bien rigolé ! C’était un bon petit moment !

Laura Glauser stoppant un penalty durant la petite finale France-Danemark.

A titre personnel, on sent que vous montez en puissance dans cette Équipe de France, vous réalisez un Euro plein, vous sortez forcément satisfaite non ?

Oui je suis satisfaite mais je préfère regarder la performance de l’équipe. Je regarde toujours celle de l’équipe et seulement la mienne après donc je retiens d’abord la médaille de bronze. Ensuite par rapport à ce que j’ai fait, je le garde en tête mais ce n’est pas ma priorité.

Vous sentez que vous progressez dans cette équipe quand même ? Car vous avez quand même plus de temps de jeu et d’efficacité… C’est quand même une grande satisfaction non ?

Oui bien sûr mais je ne suis pas trop là dedans. Avec Amandine (Leynaud), on est dans la complémentarité. « Doudou » (le surnom d’Amandine Leynaud) m’aide beaucoup, elle m’apporte énormément psychologiquement, elle m’a prise sous son aile, je lui dois le plus grand respect donc voilà… Pour moi peu importe combien de temps je joue, peu importe le temps qu’on me donnera, je donnerai toujours le maximum.

Bon il y a eu ce petit bémol contre la Suède avec cette expulsion un peu incompréhensible. Comment on le vit à chaud ? Et ensuite à froid, avec le recul ?

A chaud, on le vit très mal. C’était mon premier carton rouge et c’était vraiment pas voulu… (elle hésite) …

Suite au contact avec la suédoise qui suit l’instant de cette photo, Laura Glauser est expulsée par les arbitres de la rencontre.

 

Les arbitres ont mis du temps avant de prendre la décision, ça a peut-être été encore plus dur pour vous ?

Oui tout à fait et je pense que ça n’a pas été une décision facile à prendre pour elles aussi donc à chaud oui ça a été dur pour moi. Ensuite à froid, je peux comprendre la décision car la fille est en danger, il y a eu un gros impact. Je pense que moi aussi j’aurai pu être en danger aussi car je suis retombée sur le dos donc voilà… Après le plus important pour moi c’était vraiment que la fille n’ait rien, qu’il n’y ait pas de problème et que mon image reste la même par rapport au fait que je ne suis vraiment pas quelqu’un de violent, que je faisais ça pour arrêter le ballon et non pas pour attaquer la fille.

Et maintenant ça y est, c’est les vacances. Qu’est-ce que vous allez faire jusqu’à la reprise ?

Et bien je vais profiter de ma famille, je vais me reposer. La famille, c’est la seule chose que j’ai envie de faire pour le moment.