EDF Préparation – Les Bleues sur de bons rails

10 juin 2013 Non Par

Emilie Gomis préparationDes victoires souvent acquises largement, toujours en maîtrisant globalement son sujet. Idéal pour se mettre en confiance après une préparation très courte, malgré un effectif à revoir après certaines défections, notamment sur les postes d’ailières.

Un succès populaire

« C’est la fête partout, il y a beaucoup d’énergie ! »

Pierre Vincent ne s’y trompe pas. La première victoire des Braqueuses cet été est d’avoir su remplir quasiment à chaque fois la salle qui les accueillait. Par exemple, l’Astroballe de Villeurbanne, la Halle Vacheresse de Roanne ou le Colisée de Chalon sur Saône, peu habitués au basket féminin, ont vibré devant les belles performances des joueuses surprises mais boostées par l’engouement suscité. Les effets de la médaille olympique bien sûr, mais aussi le reflet de belles performances. Avec la perspective de jouer un Euro à domicile, nul doute que l’ambiance sera au rendez-vous dès les premiers matchs samedi.

Une équipe surdimensionnée physiquement

Parfois en difficulté offensivement, les Bleues ont souvent fait la différence en seconde mi-temps, grâce à un abattage physique sans équivalent en Europe. On a pu s’en rendre compte face à la Biélorussie (49-27 après la pause), la Russie (44-30) ou encore le Canada (36-18).

« On n’a pas un talent offensif énorme. On a beaucoup de discipline, beaucoup d’engagement et on est costaud. Quand vous voyez les engins que j’ai là dans l’équipe, c’est vraiment du costaud », nous disait Pierre Vincent à l’issue d’un des trois matchs contre l’Italie.

Difficile de ne pas abonder dans son sens. A chaque poste, l’équipe de France possède des joueuses à même de peser physiquement et athlétiquement sur l’adversaire : Céline Dumerc à la mène, mais aussi Gaelle Skrela, Diandra Tchatchouang ou Endy Miyem dans les ailes, sans oublier Sandrine Gruda, Emmeline Ndongue ou Isabelle Yacoubou dans la peinture.

Cette qualité athlétique supérieure permet aux Bleues de proposer une défense particulièrement hermétique (47 pts encaissés par match sur la préparation), base de la sélection depuis l’arrivée de Pierre Vincent, et qui sera encore l’arme numéro un de l’équipe cet été.

Au rayon individuel, Sandrine Gruda a confirmé qu’elle était dans de bonnes dispositions (12 pts et 6.8 rbds en moyenne), comme ses coéquipières qui se seront illustrées les unes après les autres. L’axe meneuse-intérieure est toujours dominateur, et les ailes remaniées donnent satisfaction jusque-là. De plus, la majorité des joueuses ont déjà l’expérience de ce genre de compétition (seules Diandra Tchatchouang, Valériane Ayayi et Gaelle Skrela effectueront leur première compétition internationale avec les A).

Un statut de favori inévitable

Championne d’Europe en 2009, l’équipe de France était arrivée par surprise. Depuis, ce statut de grande puissance du basket européen n’a pas toujours été facile à assumer. Néanmoins, il semble être mieux accepté désormais. Qu’on le veuille ou non, il sera présent. Renforcé par les nombreuses absences chez les Russes ou les Tchèques, par une préparation chaotique côté turc et par une équipe espagnole encore irrégulière, mais surtout par le fait d’évoluer en France, devant un public tout acquis à la cause des Bleues. Sans omettre ce parcours réalisé lors des matchs de préparation, face à des adversaires de qualité. Tout semble réuni pour que les Françaises brillent pendant deux semaines. Il ne reste plus qu’à le prouver pendant la compétition.

Photo : Romain Chaïb

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