Melina Robert-Michon : « Je dois aussi gagner en régularité »

Melina Robert-Michon : « Je dois aussi gagner en régularité »

12 décembre 2013 Non Par Florian Polteau

Rencontrée lors du lancement de la nouvelle application « Kettler S-Fit » de la gamme de machines de remise en forme Kettler « S-Line », Méline Robert-Michon nous a accordé quelques instants pour parler de sa meilleure année mais aussi de son futur, dans l’athlé et dans la vie active.

Melina c’est une soirée pour présenter Kettler, une marque de fitness, il y a un mélange journalistes, blogueurs, sportifs qui s’affrontent pour un défi en vélo d’appartement, comment trouvez-vous la soirée ?

Et bien écoutez je suis invité par l’intermédiaire de Sophie Kamoun, je trouve le concept assez sympa, ça sort une petit peu de ce qui peut se faire habituellement. Et puis il se trouve que j’étais sur Paris aujourd’hui donc on va dire qu’il y avait une conjoncture favorable et puis c’est l’occasion de rencontrer d’autres sportifs dans un contexte un peu différent et puis le coté un peu défi fait qu’on a passé un bon moment et on a vu les journalistes aussi sur les vélos donc c’est une soirée assez sympa.

Pour une fois vous n’êtes pas non plus en tenue de sportive face aux journalistes c’est effectivement un contexte un peu différent…

Tout le monde a participé donc c’est très sympa.

Et puis c’est vous qui regardez les autres faire des efforts aussi !

Voilà, c’est pas mal ça aussi. J’ai même coaché donc j’ai trouvé ça assez sympa

Une nouvelle vocation peut-être ?

Oui voilà, le coaching sur vélo d’appart’, mais c’est très particulier comme sport.

Pourquoi ne pas vous recycler dans le fitness après ?

Oui mais ya du boulot alors !

omnisports-decosse-robert-michon-12-2013.jpgPour revenir à vous, vous en êtes où ? Vous avez déjà repris ?

Alors j’ai repris depuis début octobre, on est en pleine préparation donc c’est pas la période la plus sympa parce qu’il n’y a pas de compétition et en plus on s’entraine dehors donc il commence à faire froid. Donc c’est une grosse phase de travail avec le début des stages qui vont attaquer au mois de janvier et en compétition, il va y avoir les Championnats de France d’hiver et les Championnats d’Europe d’hiver qui auront lieu début mars. Après la vraie saison estivale débute au mois de mai.

Sachant que vous êtes encore dans la préparation est-ce que vous avez déjà des objectifs, pour la saison hivernale peut-être d’abord puis la saison estivale ensuite ?

La saison hivernale est vraiment plus dans une optique de la saison estivale donc plus pour faire un petit peu le point du travail effectué l’hiver. De couper aussi la routine d’entrainement pare que ça fait long jusqu’au mois de mai. Donc ça permet de valider tout ce qu’on a pu faire et puis l’objectif ce sont les Championnats d’Europe qui auront lieu au mois d’août à Zurich. Et puis forcément comme j’ai gouté au podium l’année dernière donc il y a l’envie d’y retourner, de faire encore mieux que ce que j’ai pu faire. Ça a été beaucoup de plaisir, je me suis vraiment éclatée sur les Championnats du Monde et j’ai envie de retrouver ces sensations là donc c’est ça qui me motive.

Justement vous sortez de votre meilleure saison, quel bilan vous en avez tiré et qu’est-ce que vous en retenez pour l’avenir ?

Forcément beaucoup de positif, c’est la meilleure saison que j’ai jamais faite avec mon record battu, le jour des Championnats donc beaucoup de positif. Et en même la sensation de ne pas encore être arrivée au bout de ce que je peux faire donc c’est ça qui est surtout intéressant. De voir que j’ai une motivation encore intacte voire même encore meilleur parce que tout ça m’a vraiment boosté. Du coup c’est reparti ! L’envie est là, physiquement tout se passe bien, techniquement aussi donc j’ai l’envie de continuer, vraiment de me faire plaisir. C’est vraiment du plaisir et comme tout se passe bien je ne me fixe pas de limite. J’ai envie d’aller jusqu’aux Jeux de Rio et de briller là-bas aussi donc c’est un bel objectif.

Vous avez emmagasiné de l’expérience mais vous sentez que vous pouvez encore progresser. Quels sont les axes sur lesquels vous le pouvez ?

Techniquement déjà, j’ai analysé les vidéos, mêmes celles de mes meilleurs jets aux Championnats du Monde, on a vu qu’il y avait encore des petites choses à améliorer. Physiquement, je sentais que j’avais progressé l’année dernière et je sais qu’il y a encore un peu de marge là-dessus donc je sais qu’il y a encore des choses à faire. Je dois aussi gagner en régularité. C’est vrai que je bats mon record aux Championnats du monde mais pendant la saison j’étais à un niveau un peu moindre. Donc là je me dis qu’il faut que j’augmente mon niveau de base pour battre à nouveau mon record aux Championnats d’Europe cet été ce serait top.

Et puis viser une médaille encore une fois ?

Forcément maintenant que j’ai gouté au podium j’ai envie d’y retourner. Et puis c’est aussi ce qu’on retient, je n’ai jamais fait de médaille sur les Championnats d’Europe donc ça motive aussi. Et comme on le sait, les Championnats d’Europe ce sont aussi pratiquement que des Championnats du Monde. Il va y avoir du boulot et de la concurrence donc il ne faut pas non plus se voir trop beau.

athle-melina-robert-michon1-12-2013.jpgEst-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu comme s’organise votre vie en parallèle ? Est-ce que vous vivez aujourd’hui de votre sport ?

Depuis 2008, j’ai fais le choix de me consacrer à mon sport. Après les Jeux de Pékin je me suis demandé « est-ce que je continue ou est-ce que j’arrête ? » Et je me suis dit « si je continue c’est à fond » car je ne pourrai plus rivaliser avec des filles qui s’entraînent deux fois par jour et moi qui courrait à droite à gauche entre mon boulot tout ça… J’ai eu l’opportunité d’entrée dans la Ligue Professionnelle qui a été mise en place par la Fédération. Ce qui permet d’avoir un statu et un salaire par l’intermédiaire de mon club Lyon Athlétisme donc je suis salariée. Par contre c’est un statu un petit peu précaire parce qu’on le renouvelle tous les ans en fonction des résultats, voilà c’est un peu la contrainte. Après je me dis que j’ai la chance de faire ce qui me plait et ce n’est pas négligeable. J’espère pouvoir continuer dans de bonnes conditions jusqu’au Jeux de Rio pour continuer à faire ce qui me plait et briller là-bas !

Rio c’est dans 2 ans et demi, est-ce que vous savez déjà quelle va être la suite ? Est-ce que vous avez déjà commencé des études, des formations pour l’après carrière ?

J’ai déjà une formation, j’ai une maitrise Management du Sport, tout ce qui est gestion et organisation sportive et j’ai travaillé pendant 4 ans au sein du service communication de l’Armée de Terre. Après j’ai aussi envie de profiter de ces trois ans pour anticiper un petit peu, voir si j’ai des formations complémentaires à faire. Prendre des contacts aussi parce que quand on est dans ce milieu là c’est aussi l’occasion d’ouvrir des portes qui ne seraient pas ouvertes, de saisir des opportunités. Et voilà j’ai envie de profiter de ces trois années pour préparer aussi la suite mais aussi en restant concentrée sur le sport parce que je sais l’investissement que ça demande. Pour le moment il n’y a pas beaucoup de place pour autre puisque j’ai aussi une vie de famille à mener donc au final, les journées sont bien remplies !